Avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA), des craintes à l’égard de l’avenir du marché du travail émergent. Si certains considèrent l’IA comme une manne pour la productivité humaine, d’autres prévoient des vagues de licenciements massifs et une érosion de la créativité humaine. Selon des recherches menées par l’Université de Géorgie, cette perception radicalisée pourrait manquer de nuances.
Les résultats divergents de l’IA sur l’emploi
Une étude approfondie d’un professeur de finance à GSU, Mark Chen, a examiné plus de cinq millions de brevets déposés entre 2007 et 2023 pour évaluer comment l’IA impacte la productivité et la valeur marchande. Les chercheurs ont identifié sept domaines de travail humain, que l’IA peut automatiser en tout ou en partie : langue, perception, contrôle moteur, engagement, prise de décision, apprentissage et créativité.
- Impact sur les rôles de bureau : Les outils d’IA spécialisés dans l’engagement, l’apprentissage et la créativité augmentent l’emploi dans les secteurs comme la finance, l’ingénierie, la conception et le divertissement. Ainsi, l’IA générative est associée à une croissance des emplois.
- Impact sur l’automatisation des tâches spécifiques : À l’opposé, l’automatisation axée sur la perception et le contrôle moteur, présente dans des secteurs comme l’agriculture et la construction, entraîne une substitution de la main-d’œuvre humaine. Cela soulève des préoccupations quant à la sécurité de ces emplois.
Un rapport de Forrester suggère que cette tendance pourrait s’accélérer avec l’avènement de robots humanoïdes, qui, bien que rares aujourd’hui, pourraient bientôt faire partie intégrante des opérations industrielles.
Productivité vs. Économies
Bien que remplacer des travailleurs par l’IA permette aux employeurs d’économiser de l’argent, cela ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de la productivité globale. Les chercheurs soulignent que le changement de main-d’œuvre ne mène pas toujours à des gains financiers significatifs.
L’impact économique dépend aussi des compétences des travailleurs : plus les entreprises disposent d’un nombre élevé de travailleurs qualifiés, plus elles sont susceptibles de bénéficier de l’intégration de l’IA dans leurs processus. À l’inverse, dans un marché de travail où les compétences sont rares, l’adoption de l’IA pourrait avoir peu ou pas de retombées positives.
Conclure avec la Résilience des Humains
Ainsi, l’IA ne représente pas une fatalité pour l’emploi mais une opportunité, à condition que les travailleurs s’adaptent et développent de nouvelles compétences. Les entreprises doivent être conscientes des différents types d’IA et de leur impact potentiel sur leurs modalités de travail pour naviguer au mieux dans cette évolution.
Se préparer à l’avenir implique de cultiver des compétences en lien avec l’IA et d’être prêt à adopter des modèles de travail hybrides. La clé réside dans la capacité d’adaptation et la réinvention professionnelle.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’article original de ZDNet ici.