Dans un monde où le logiciel open source devient de plus en plus intégré dans les applications et systèmes modernes, la question de la sécurité attire une attention accrue. La récente découverte d’une vulnérabilité dans un projet open source, suite à l’action d’un développeur malintentionné, souligne la nécessité d’un meilleur système d’évaluation de la confiance parmi les contributeurs.
Jim Zemlin, le directeur exécutif de la Fondation Linux, a abordé ce problème lors du Sommet des membres de la Fondation Linux à Napa, en Californie. Selon lui, la sécurité ne se limite pas à la protection du code, mais s’étend également à la vérification de l’identité et des intentions des développeurs. Pour répondre à cette problématique, un système décentralisé de trust scorecards a été proposé, inspiré des Scorecards de la Open Source Software Foundation (OpenSSF).
Ces « scorecards de confiance » permettraient aux utilisateurs d’évaluer la fiabilité des projets open source en fonction de critères tels que la vérification des contributeurs, l’historique du projet, la qualité du code et la réputation au sein de la communauté. Par exemple, la façon dont on pourrait évaluer un mainteneur peu fiable en comparaison avec un mainteneur de renom, en attribuant des niveaux de confiance basés sur des antécédents vérifiables et une contribution significative.
Pour faciliter la mise en œuvre de ce système, la fondation explore un projet appelé First Person Project, qui ambitionne de développer un système de certification basé sur la technologie blockchain. Ce projet permettrait aux contributeurs de prouver leur identité tout en préservant leur anonymat. La mise en œuvre de telles pratiques pourrait aider à renforcer la sécurité des logiciels open source et à attirer des contributeurs de confiance dans un écosystème encore plus robuste.
Zemlin a également souligné l’importance de la collaboration entre grandes entreprises et communautés open source pour établir ces mécanismes de confiance sans compromettre l’accès libre qui caractérise l’open source. En invitant les parties prenantes à participer à cette initiative, il espère créer une approche équilibrée qui combine sécurité et confiance, mais également innovation et liberté d’accès.
En conclusion, alors que le paysage de la technologie open source évolue, des systèmes comme les « trust scorecards » pourraient jouer un rôle crucial dans la protection des utilisateurs et des projets face aux menaces de sécurité croissantes. La fondation s’engage à faire de l’open source un espace sûr et accessible pour tous.
*Pour en savoir plus, consultez l’article complet sur ZDNet.