Le ministère de la Culture entame une transformation numérique ambitieux
Dans un mouvement significatif vers la modernisation de son système d’information, le ministère de la Culture français engage un projet de migration vers le cloud, visant à améliorer la gestion de ses processus avec des budgets limités. L’initiative est en grande partie motivée par la nécessité de renforcer la résilience et d’optimiser les ressources numériques de l’administration.
Dès juillet 2024, le ministère a commencé à déployer certaines applications sur le cloud d’OVH, une initiative encouragée par la Direction interministérielle du numérique (Dinum). Guillaume Combe, sous-directeur infrastructure, a souligné que cette démarche vise à rompre avec un passé où chaque équipe agissait de manière indépendante, menant à une fragmentation et à des coûts difficilement contrôlables. Le but est de créer une plateforme simplifiée, accessible et organisée autour des produits, facilitant ainsi la responsabilité et l’efficacité des équipes.
La migration se concentre sur des données moins sensibles, représentant environ 90 % des informations gérées par le ministère. Cela a permis de choisir une solution cloud publique flexible, sans recourir aux clouds souverains jugés trop complexes. Actuellement, le cloud d’OVH est devenu la principale infrastructure de services pour le ministère.
Une approche organisationnelle plutôt que technique
L’un des points les plus intéressants de cette transformation est l’accent mis sur une réorganisation structurelle pour accompagner le passage au numérique. Combe insiste sur le fait que le succès ne réside pas uniquement dans le choix des technologies mais aussi dans la capacité à adapter l’organisation et les pratiques de travail. Pour prévenir la formation de silos et favoriser un travail collaboratif, régulièrement occupé par des profils DevOps, le ministère a intégré une approche orientée produit.
Cette migration a été facilitée par des environnements de développement standardisés et des outils open source, ce qui a permis aux équipes de se concentrer sur des développements externes. Les équipes ont maintenant accès à des environnements de développement, de pré-production et de production uniformes, soutenus par une administration qui privilégie l’ agilité.
Suivi des coûts et nécessité d’une démarche FinOps
Avec une consommation de ressources cloud plus élevée que prévu, cette transition a engendré des coûts d’hébergement de l’ordre de 90 000 € depuis son lancement, sans compter les frais associés aux services d’ingénierie cloud. Pour gérer efficacement ces dépenses, le ministère envisage d’adopter une démarche Financière & Opérationnelle (FinOps), qui lui permettra de mieux évaluer et maîtriser sa consommation cloud à l’avenir. Combe prédit que les premières économies devraient apparaître d’ici fin 2025, fournissant ainsi des moyens pour le réinvestissement dans des solutions cloud.
Ainsi, le ministère de la Culture met en place une véritable mue numérique qui, bien qu’en phase embryonnaire, promet d’apporter une modernisation nécessaire à son fonctionnement. Avec une stratégie qui allie cloud computing et transformation organisationnelle, l’administration semble prête à relever les défis qui l’attendent.
Pour des détails plus approfondis, l’article complet est disponible sur Le Monde Informatique.