La culture FinOps en plein essor au-delà du cloud public

Au cours de l’année passée, le FinOps, méthodologie dédiée à l’optimisation des coûts et des ressources cloud, a pris une ampleur significative au sein des entreprises. Un rapport d’IDC révèle que 75% des organisations du classement Forbes Global 2000 ont désormais intégré des pratiques FinOps, un chiffre qui témoigne de l’importance croissante de ce phénomène. Bien que la maturité d’implémentation varie d’une organisation à l’autre, le FinOps s’étend désormais au-delà du cloud public pour inclure des domaines tels que les infrastructures de cloud privé, le SaaS, les licences logicielles et même les datacenters traditionnels.

Divers facteurs motivent cette expansion : la montée en puissance des solutions SaaS, l’augmentation des tarifs logiciels, et la nécessité de contrôler les dépenses liées à l’intelligence artificielle (IA). En effet, Jeff Wysocki, DSI de Mosaic, signale que son équipe se préoccupe désormais activement de la gestion des dépenses cloud pour éduquer les développeurs à une utilisation responsable des ressources.

Une adoption au-delà des principes de base

Des entreprises de divers secteurs, y compris la finance et la technologie, explorent également l’extension des pratiques FinOps. Jennifer Hays, vice-présidente chez Fidelity Investments, évoque une approche plus large qui englobe des fournisseurs variés et le PaaS. Comme J.R. Storment de la FinOps Foundation le souligne, le FinOps aide non seulement à réduire les coûts, mais aussi à prendre des décisions éclairées quant à la valeur des projets technologiques.

Cette démarche n’est pas entièrement nouvelle; de nombreuses entreprises appliquaient déjà des principes FinOps avant même la désignation officielle de cette méthodologie. Des entreprises comme Finra ont adopté des pratiques similaires dès 2014, notamment pour le suivi d’un volume impressionnant de transactions.

L’ascension des équipes FinOps

Le développement des équipes FinOps est un autre aspect essentiel. Selon les données d’IDC, le nombre médian de membres dans ces équipes a presque doublé, passant de six à huit membres sur l’année écoulée. Certaines grandes entreprises ont même des équipes comptant jusqu’à cinquante personnes dédiées à la gestion des coûts IT. Ces équipes, souvent inspirées par des profils techniques, cherchent à diffuser les meilleures pratiques et à garantir une utilisation optimale des ressources disponibles.

Défis et perspectives d’amélioration

La route n’est cependant pas sans obstacles. L’enquête récente de la FinOps Foundation montre qu’une majorité des praticiens considère le besoin d’outils adéquats pour une mise en œuvre réussie des concepts FinOps comme une priorité. Des solutions comme CloudHealth, Cloudability et ServiceNow Cloud Cost Management dominent le marché, mais une intégration optimale des différents outils reste un défi.

Conclusion

À mesure que le paysage technologique évolue, les pratiques FinOps doivent également s’adapter. Le contrôle des coûts liés à l’IA et aux architectures cloud est désormais une priorité, et les entreprises cherchent à améliorer leurs capacités décisionnelles à un rythme plus soutenu. La gouvernance des coûts en matière d’IA est un domaine prometteur, où les outils doivent se révéler plus puissants pour gérer la complexité croissante des dépenses.

Pour en savoir plus sur cette tendance croissante et ses implications, consultez l’article complet sur Le Monde Informatique.